Publié dans Société

Matériaux de construction - Un projet autour du « Tamboho gasy » primé par le SENVH

Publié le jeudi, 13 octobre 2022


Initié par le Secrétariat d’Etat auprès de la Présidence en charge des Nouvelles villes et de l’Habitat (SENVH), le concours autour des meilleures recherches sur les matériaux de construction a livré son verdict. Le premier prix revient à l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA). Porté par Tsiory Andrianirina, le projet porte sur la « formulation et l’amélioration de la technique de fabrication du "tambohon’ny Ntaolo" pour sa valorisation locale en brique de terre crue ». Un projet dont l’objectif est d’abord « de promouvoir l’originalité du "Tamboho gasy" », affirme la jeune femme.
Mais si le « Tamboho gasy » a été proposé dans le cadre de ce concours, c’est surtout à cause de ses qualités. Il est en effet résistant, peu cher mais également respectueux de l’environnement. « Ils sont debout depuis plus de 200 ans, sont fait avec des produits locaux ainsi que des produits naturels et recyclables », commente la porteuse du projet, qui fait remarquer une certaine méconnaissance par les Malagasy en particulier de la composition de ces bauges en argiles. Des qualités indéniables qui font de ces « Tamboho gasy » un matériau de substitution idéal aux matériaux existants pour les constructions modernes.
Selon Tsiory Andrianirina, les étapes en laboratoires ont été bouclées. Avant l’étape éventuelle d’une commercialisation, les porteurs du projet entendent franchir le passage entre le laboratoire et la conception en industrie. Ils bénéficient dans ce processus de l’appui du SENVH et de NextA qui leur ont offert un accompagnement, parmi les prix obtenus durant le concours.
Notons que l’ESPA a également remporté le second prix avec un projet autour de la valorisation des déchets cellulosiques en matériaux de construction. Le podium est complété par l’Institut supérieur polytechnique de Madagascar avec un projet sur la formulation des matériaux préfabriqués à base de déchets de papiers. Ces lauréats ont été sélectionnés sur une vingtaine de projets candidats du concours, tous pionniers dans l’utilisation de matériaux de construction d’infrastructures durables.
Ces projets ont été présentés devant la Commission technique d’évaluation, composée entre autres de chercheurs et d’experts en la matière, vers la fin du mois de septembre. Les 3 meilleurs résultats de recherche retenus par la Commission technique ont été présentés durant le Salon de l’habitat il y a une dizaine de jours. Les produits des trois chercheurs lauréats doivent être exposés sur les maisons témoins à Imerintsiatosika. Le SENVH doit faciliter l’obtention de leurs brevets ou encore leur orientation vers les partenaires potentiels et participer à la régularisation de tout ce qui se rapporte à l’aspect juridique.
Recueillis par L.A.

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff